L’Europe a connu un afflux de demandeurs d’asile au cours de la dernière quinzaine d’années. Le nombre de demandes d’asile dans l’UE a augmenté à partir de 2007 et il a atteint un pic en 2015 et en 2016, dans le contexte de la guerre syrienne (cf. graphique). Si la pandémie a initialement freiné les demandes d’asile, celles-ci sont ensuite reparties à la hausse, notamment avec la reprise de l’Afghanistan par les Talibans en 2021, puis avec l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
mardi 25 avril 2023
Quels facteurs déterminent les choix de localisation des demandeurs d’asile au sein de l’UE ?
lundi 24 avril 2023
Ce que l’approche narrative dit des effets réels de la politique monétaire
Il est difficile d’identifier les effets de la politique monétaire. En effet, non seulement l’activité économique n’est pas influencée par les seules mesures de politique monétaire, mais celles-ci sont aussi affectées par les divers facteurs susceptibles d’affecter la production. Dans le cas extrême et improbable où la banque centrale parviendrait à contrer toutes les forces qui affectent la production, cette dernière ne fluctuerait pas, auquel cas une simple régression de l’activité économique sur un indicateur de politique monétaire suggérerait erronément que la politique monétaire n’affecte pas la production [Kareken et Solow, 1963].
vendredi 21 avril 2023
La propriété des banques à travers le monde
D’après les littératures empirique et théorique, la nature de la propriété des banques, privée ou publique, domestique ou étrangère, est susceptible de jouer sur leurs performances, sur le financement de l’économie et en définitive sur la croissance économique, mais les liens évoqués peuvent être ambigus. D’un côté, les banques étrangères peuvent importer de nouvelles technologies et de nouvelles techniques de management, stimuler la concurrence et être moins sensibles aux chocs domestiques que les banques domestiques ; de l’autre, elles peuvent être moins à même de collecter des informations sur les clients que les banques domestiques, au détriment des petites entreprises, et être davantage exposées aux chocs étrangers, c’est-à-dire contribuer à propager ces derniers dans l’économie domestique. Quant aux banques publiques, elles peuvent contribuer à surmonter les échecs de marché, mais souffrir d’inefficacités et entraîner une mauvaise allocation des ressources.
mercredi 12 avril 2023
La volatilité de la politique budgétaire nuit à la croissance
Dans un nouveau document de travail publié par la banque mondiale, Francisco Arroyo Marioli, Antonio Fatás et Garima Vasishtha (2023) ont étudié la volatilité de la politique budgétaire dans un large échantillon de pays pour la période allant de 1990 à 2021. Ils se sont en l’occurrence concentrés sur quatre indicateurs de la politique budgétaire, à savoir les dépenses primaires, les recettes publiques, la consommation publique et le solde primaire.
mercredi 5 avril 2023
Comment le contenu en qualifications de la mondialisation affecte le populisme
Les élections nationales qui se sont tenues à travers le monde ces dernières années ont été marquée par un essor des partis populistes et nationalistes, en particulier en Europe. Beaucoup ont relié cette évolution à la mondialisation, en l’occurrence celle des échanges commerciaux et des flux migratoires (Rodrik, 2021). Dans une nouvelle étude, Frédéric Docquier, Lucas Guichard, Stefano Iandolo, Hillel Rapoport, Riccardo Turati et Gonzague Vannoorenberghe (2022) se sont demandé dans quelle mesure la mondialisation a influencé l’évolution à long terme du populisme en prenant en compte le contenu en qualifications des flux commerciaux et des flux migratoires.
lundi 3 avril 2023
Russie : quel est l’effet des sanctions internationales sur le soutien au régime de Poutine ?
La Russie a fait l’objet de sanctions internationales d’une ampleur sans précédent depuis février 2022. Elle s’était déjà vue infliger des sanctions dès 2014, suite à l’annexion de la Crimée. Ces sanctions, d’ordre économique, visent à affaiblir l’économie pour affaiblir politiquement le régime en place et le contraindre ainsi à revenir sur ses choix géopolitiques. Si les répercussions économiques de telles sanctions ont été l’objet de plusieurs travaux, notamment d’une étude de Dzhamilya Nigmatulina (2022) dans le cas des sanctions de 2014, leurs effets politiques restent peu étudiés. Robert Gold, Julian Hinz et Michele Valsecchi (2023) ont précisément cherché à déterminer quelles ont été les répercussions des sanctions de 2014 sur le soutien en faveur du régime de Poutine.