Au printemps 2020, la pandémie de Covid-19 et les confinements adoptés pour en freiner la propagation ont entraîné l’une des plus puissantes contractions de l’activité économique que le monde ait connues. Les gouvernements ont immédiatement adopté des mesures pour en atténuer les effets et permettre à l’économie de rebondir rapidement lorsqu’ils retireraient les mesures de confinement. Les plans de soutien budgétaire que les gouvernements ont adopté n’ont pas eu la même ampleur d’un pays à l’autre ; ils ont généralement été plus importants dans les pays développés que dans les pays en développement, les premiers disposant d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire que les seconds. En outre, les plans de soutien n’ont pas forcément ciblé les mêmes agents : certaines mesures concernaient les ménages, d’autres les entreprises. Dans le premier cas, il s’agissait par exemple de s’assurer à ce que les ménages continuent de subvenir à leurs besoins et soient moins tentés de chercher à épargner par précaution. Dans le second cas, il s’agissait d’éviter à ce que les entreprises fassent immédiatement faillite.
mardi 31 janvier 2023
Covid-19 : quelles mesures de soutien budgétaire ont été les plus inflationnistes ?
vendredi 27 janvier 2023
Quel a été le rôle des chocs mondiaux dans l'inflation ?
Les taux d’inflation ont fortement augmenté depuis le début de l’année 2021. Cette hausse de l’inflation a initialement été provoquée par la conjonction d’un rebond vigoureux de la demande dans le sillage des déconfinements et des perturbations persistantes des chaînes de valeur mondiales. La guerre en Ukraine a contribué à alimenter l’inflation en provoquant une forte hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires. Cet emballement de l’inflation a renouvelé l’attention des économistes pour les causes de l’inflation et notamment le lien entre cette dernière et les prix du pétrole.
dimanche 22 janvier 2023
En quoi les économies à taux d’intérêt négatifs se singularisent-elles ?
Au cours des décennies qui ont précédé la pandémie, les taux d’intérêt nominaux ont atteint des niveaux historiquement faibles à travers le monde. Les banques centrales de cinq économies, en l’occurrence du Danemark, du Japon, de la Suisse, de la Suède et de la zone euro, ont même adopté des taux d’intérêt négatifs. Depuis la pandémie, ces banques centrales, comme les autres, ont commencé à resserrer leur politique monétaire pour combattre l’emballement de l’inflation, mais leurs taux d’intérêt restent encore à un niveau relativement faible.
samedi 21 janvier 2023
Comment les dépenses des ménages réagissent-elles à la politique monétaire ?
Francesco Grigoli et Damiano Sandri (2023) ont examiné la transmission de la politique monétaire aux dépenses des ménages. Pour cela, ils ont utilisé les données relatives à un million de comptes courants allemands sur la période allant de 2017 à 2021. Ces données ont notamment l’avantage d’être disponibles à un rythme quotidien.
samedi 14 janvier 2023
Comment les banques centrales des pays émergents réagissent-elles à un resserrement de la politique monétaire américaine ?
Afin de contenir l’emballement de l’inflation aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a amorcé en mars dernier un cycle de hausses de son taux directeur. Or, les resserrements de la politique monétaire américaine sont susceptibles de nuire aux pays émergents.
jeudi 12 janvier 2023
Où sont passés les travailleurs américains ?
Aux Etats-Unis, les tensions sur le marché du travail ont été très fortes suite à la pandémie. Le taux de chômage s’élevait en novembre dernier à 3,7 % et le taux de postes vacants à 7 %, soit un niveau historiquement élevé (cf. graphique 1). Pour beaucoup, elles s’expliqueraient notamment par une tendance déjà à l’œuvre avant la pandémie, en l’occurrence la baisse du taux d’activité (cf. graphique 2). En effet, lors de la pandémie, le taux de chômage a bondi et le taux d’activité a chuté. Mais alors que le taux de chômage est revenu à son niveau d’avant-crise, le taux d’activité est resté un point de pourcentage inférieur à celui observé en 2019, à la veille de la pandémie.
lundi 2 janvier 2023
Les conséquences macroéconomiques d’une perturbation des chaînes de valeur mondiales
Ces quatre dernières décennies, les entreprises ont fragmenté de façon toujours plus poussée leurs processus productifs et fait réaliser une part croissante de leurs tâches de production à l’étranger. Les chaînes d’approvisionnement se sont ainsi internationalisées : la production d’un bien implique souvent plusieurs pays. Cette fragmentation des processus productifs permet aux entreprises de tirer profit des avantages comparatifs des autres pays et ainsi de gagner en efficacité (Antràs, 2020).