La croissance économique est un phénomène récent au regard de l’ensemble de l’histoire humaine. On considère traditionnellement qu’elle n’a vraiment débuté qu’autour de 1800. Jusqu’alors la croissance était essentiellement tirée par la croissance démographique ; dans ce régime « malthusien », toute hausse du niveau de vie était rapidement annulée par une hausse de la population, si bien que les niveaux de vie stagnaient quasiment à long terme. C’est la Révolution industrielle qui aurait permis le décollage de la croissance, mais dans une zone géographiquement limitée où elle fut le théâtre. S’ensuivit une véritable « Grande Divergence » entre les niveaux de vie entre l’Europe occidentale et le reste du monde.
samedi 29 mai 2021
Quand la croissance a-t-elle débuté ?
jeudi 27 mai 2021
Quels sont les effets de la politique budgétaire lorsque les taux de change sont fixes ?
Dans les modèles développés par les nouveaux classiques et les théoriciens des cycles réels, la production est peu sensible aux variations des dépenses publiques lorsque le taux de change nominal est fixe, dans la mesure où le taux de change réel s’ajuste rapidement à celles-ci [Backus et alii, 1994]. En l’occurrence, une hausse des dépenses publiques va peut-être directement stimuler l’activité économique, mais elle va aussi entraîner une appréciation du taux de change réel ; cette dernière va exercer un effet d'éviction sur la demande de biens domestiques, si bien que l'effet de la relance budgétaire s'en trouvera finalement neutralisé. Inversement, une baisse des dépenses publiques entraîne une dépréciation du taux de change réel, si bien que ce resserrement budgétaire affectera en définitive peu la production.
mercredi 26 mai 2021
Les électeurs punissent-ils les gouvernements qui ont adopté l’austérité ?
Certains estiment que le calendrier des réformes économiques et l’orientation de la politique budgétaire seraient influencés par le calendrier des élections : parce qu’elles sont susceptibles de dégrader l’activité économique, du moins à court terme, les gouvernements auraient tendance à adopter les réformes structurelles et les mesures d’austérité budgétaire au début de leur mandat ; ils auraient par contre tendance à assouplir la politique budgétaire en fin de mandat, afin de stimuler l’activité économique et ainsi accroître leurs chances de rester au pouvoir. Il y aurait ainsi un véritable cycle d’affaires « politique » [Nordhaus, 1975 ; Rogoff et Sibert, 1988 ; Rogoff, 1990]. Dans le même ordre d'idées, les gouvernements seraient moins incités à adopter l'austérité lors des expansions qu'ils ne seraient incités à adopter la relance lors des récessions, ce qui contribuerait à expliquer la hausse tendancielle de l'endettement public [Buchanan et Wagner, 1977].
mardi 25 mai 2021
Les inégalités aggravent les récessions
Ces quatre dernières décennies, les inégalités de revenu ont eu tendance à augmenter dans les pays développés, en particulier dans les pays anglo-saxons, voire également dans les grands pays émergents. Par exemple, aux Etats-Unis, les 1 % des Américains les plus rémunérés gagnaient 45 % de l’ensemble des revenus avant impôt, contre 34 % en 1980. L’une des questions qui se pose est de savoir quels sont les effets d’un tel creusement des inégalités de revenu sur la croissance économique ; cette question a suscité beaucoup d'attention depuis la crise financière mondiale, dans la mesure où la hausse des inégalités semble avoir été à l'origine de celle-ci [Kumhof et alii, 2013].