Suite à la crise financière mondiale et à la hausse subséquente de leur dette publique, les gouvernements dans les pays développés ont adopté des mesures d’austérité. Ce fut notamment le cas du gouvernement britannique : alors qu’entre 1999 et 2010, les dépenses publiques réelles par tête en matière de santé, d’éducation et de protection sociale avaient augmenté de 35 % à 75 %, celles de santé ont ensuite stagné, tandis que celles d’éducation et de protection sociale ont baissé (cf. graphique 1). Or, 2010 marque également le début du ralentissement de la hausse des l’espérance de vie au Royaume-Uni. L’austérité a pu ainsi contribuer à ce ralentissement.
mercredi 26 juin 2024
L’austérité tue
vendredi 21 juin 2024
Le chômage a des effets permanents sur le bien-être
De nombreux travaux ont montré que le chômage est associé à une perte en bien-être (Clark et Oswald, 1994 ; Winkelmann et Winkelmann, 1998 ; Dolan et al., 2008 ; Stutzer et Frey, 2010). Parmi eux, certaines analyses suggèrent également que cette perte de bien-être se maintient après la sortie du chômage, mais ces différentes études ne cherchent généralement pas à déceler un impact du chômage sur le bien-être au-delà de quelques années après l’expérience du chômage.
samedi 8 juin 2024
Comment expliquer la résilience des pays émergents ?
Par le passé, les resserrements monétaires des banques centrales des pays développées, en particulier de la Réserve fédérale, ont souvent déstabilisé les pays émergents. Ce fut notamment dans le cas au début des années 1980, lorsque le « choc Volcker » provoqua la crise de la dette en Amérique latine ; ce fut aussi le cas au milieu des années 1990 lorsque le resserrement monétaire de la Fed contribua à déclencher la « crise Tequila », puis la crise asiatique. Ces resserrements ont pu notamment accroître le coût de financement pour les pays émergents, générer des pressions sur leurs taux de change et contraindre leurs banques centrales à relever leurs propres taux directeurs (Arteta et al., 2022 ; Huertas, 2023).