Comme l’ont notamment montré Claudia Goldin et Robert Margo (1992), les inégalités salariales ont fortement diminué aux Etats-Unis au cours des années entourant la Seconde Guerre mondiale. Si le constat d’une « Grande Compression » (Great Compression) des inégalités salariales semble vérifié, plusieurs questions.
vendredi 29 mars 2024
La « Grande Compression » des inégalités salariales aux Etats-Unis
vendredi 22 mars 2024
Les inégalités ont explosé en Inde ces dernières décennies
Dans une nouvelle étude du Laboratoire sur les inégalités mondiales, Nitin Kumar Bharti, Lucas Chancel, Thomas Piketty et Anmol Somanchi (2024) ont combiné les données issues de nombreuses sources, notamment tirées de la comptabilité nationale et des enquêtes réalisées auprès des ménages, pour rendre compte de la dynamique des inégalités de revenu et de patrimoine en Inde.
mercredi 20 mars 2024
Comment s’est répartie la dette des ménages américains depuis 1950 ?
Entre 1950 et la crise financière de 2007, la dette des ménages américains, rapportée au revenu, a été multipliée par quatre (cf. graphique 1). Le ratio dette sur revenu est passé de 30 % au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à quasiment 120 % en 2010, avant de légèrement baisser dans le sillage de la crise financière.
dimanche 10 mars 2024
Comment a évolué le taux d’intérêt naturel dans la zone euro ?
Le taux d’intérêt d’équilibre, ou taux d’intérêt naturel, joue un rôle clé dans la théorie macroéconomique orthodoxe. Il est notamment utilisé pour juger de l’orientation de la politique monétaire : si le taux d’intérêt réel de court terme est supérieur au taux d’intérêt naturel, la politique monétaire est considérée comme restrictive ; elle est considérée comme accommodante dans le cas contraire. Ainsi, il pourrait avoir des implications pour la conduite de la politique monétaire : s’il est faible, comme ce fut apparemment le cas ces dernières décennies, il impliquerait que les banques centrales maintiennent leurs taux directeurs à faible niveau. En outre, le taux d’intérêt naturel a été au centre de nombreux débats en macroéconomie ces dernières décennies. Son apparente faiblesse suite à la crise financière mondiale a pu être interprétée comme un symptôme du glissement des économies développées dans un régime de stagnation séculaire (Summers, 2014, 2015). Ces toutes dernières années, dans le sillage de la remontée des taux d’intérêt nominaux suite à la pandémie, il a été au centre des réflexions autour de la question de savoir si les taux d’intérêt nominaux resteraient durablement élevés à l’avenir (comme le pense notamment Larry Summers) ou s’ils allaient probablement revenir à leur faible niveau prépandémique (comme le pense Olivier Blanchard), notamment parce qu'il peut jouer sur la soutenabilité de la dette publique.
samedi 9 mars 2024
La croissance du prix des services pourrait freiner la désinflation
Initialement, la hausse de l’inflation en 2021 a tenu en grande partie à la hausse des prix des biens, en particulier des produits alimentaires et de l’énergie. La hausse du prix des services n’a vraiment commencé à accélérer qu’en 2022. La désinflation observée au cours de l’année 2023 tient, quant à elle, avant tout au reflux des prix des aliments et de l’énergie et, dans une moindre mesure, des autres biens. Ainsi, si les prix des services ont initialement joué un rôle mineur dans le récent épisode inflationniste, leur contribution à celui-ci a augmenté au cours du temps (cf. graphique 1).