mercredi 31 mai 2023

Dans quelle mesure le coût du travail alimente-t-il l’inflation américaine ?

L’inflation a fortement augmenté dans les pays développés dans le sillage de la pandémie. Elle dépasse dans une large mesure la cible des 2 % que les banques centrales suivent. Comme dans d’autres pays, certaines craignent aux Etats-Unis que la hausse des salaires, à travers laquelle les salariés cherchent à compenser leurs pertes de pouvoir d’achat, rende l’inflation plus persistante. 

dimanche 28 mai 2023

Le rôle des marchés financiers dans l’asymétrie de la politique monétaire

Les effets de la politique monétaire sur l’activité économique et l’inflation sont réputés asymétriques : un resserrement monétaire les affecte bien davantage que ne les affecte un assouplissement monétaire (Angrist et alii, 2018 ; Barnichon et Matthes, 2018 ; Grigoli et Sandri, 2023). Dans un nouveau document du travail, Piergiorgio Alessandri, Òscar Jordà et Fabrizio Venditti (2023) ont étudié le rôle des marchés financiers dans la transmission de la politique monétaire aux Etats-Unis et son asymétrie. 

jeudi 25 mai 2023

Comment expliquer l'inflation postpandémique aux Etats-Unis ?

Une fois les premiers temps de la pandémie de Covid-19 passés, l’inflation a fortement augmenté, notamment dans les pays développés. Les banques centrales et la plupart des économistes ont échoué à prédire cette hausse de l’inflation et, lorsqu’elle s’est amorcée, beaucoup ont initialement pensé qu’elle n’était que temporaire.

vendredi 19 mai 2023

Comment ont évolué les taux d’intérêt neutres à long terme ?

Les taux d’intérêt neutres (ou naturels ou encore d’équilibre) sont les taux d’intérêt cohérents avec une production à son potentiel et une inflation stable. Plusieurs travaux ont suggéré qu’ils ont eu tendance à baisser ces dernières décennies et à finir par atteindre des niveaux historiquement faibles. Plus récemment, avec la hausse de l’inflation observée suite à la pandémie de Covid-19, certains ont suggéré qu’ils ont eu tendance à repartir à la hausse.

jeudi 11 mai 2023

Etats-Unis : que reste-t-il de l’excès d’épargne de la pandémie ?

En 2020, aux premiers temps de l’épidémie de Covid-19, les comportements de distanciation physique et les mesures de confinement ont provoqué aux Etats-Unis, comme dans bien d'autres pays, une contraction la consommation. Parallèlement, le revenu disponible s’est fortement accru, notamment sous l’effet des puissantes mesures de soutien budgétaire : en 2020 et 2021, les administrations Trump et Biden ont injecté l’équivalent de 5.000 milliards de dollars dans l’économie américaine. Il s’agit de la plus forte hausse des dépenses publiques discrétionnaires qui ait été observée aux Etats-Unis lors des récessions de ces cinq décennies (cf. graphique 1).

mercredi 10 mai 2023

Les conséquences macroéconomiques de l’effondrement des activités extractives

Plusieurs travaux suggèrent que l’exploitation de matières premières peut avoir pour effet pervers de déprimer la croissance économique d’un pays : c’est ce qu'on appelle la « malédiction des ressources naturelles » ou, plus largement, la « maladie hollandaise » (Sachs et Warner, 1995 ; Frankel, 2001). D’une part, le reste du tissu industriel se détériore, notamment parce que les exportations de matières premières dégradent sa compétitivité en entraînant une appréciation du taux de change. D’autre part, la qualité des institutions politiques tend à se dégrader, notamment parce que l’explosion de rentes tirées de l’exploitation des ressources naturelles alimente la corruption.

samedi 6 mai 2023

Quel est l’effet de l’inflation sur les finances publiques ?

Les dettes publiques ont connu de fortes hausses suite à la crise financière mondiale il y a une quinzaine d’années, puis, plus récemment, avec l’épidémie de Covid-19. La pandémie a également été suivie par une forte hausse de l’inflation, si bien que certains y voient une occasion pour que la dette publique diminue sans que le gouvernement ait eu à adopter des mesures de consolidation budgétaire. 

mercredi 3 mai 2023

L’IA peut bénéficier de façon disproportionnée aux travailleurs les moins compétents

La littérature économique (Autor et alii, 2003) considère typiquement les nouvelles technologies numériques comme complémentaires aux travailleurs qualifiés (ce qui permet à ces derniers de gagner en efficacité) et substituables avec les travailleurs non qualifiés (si bien que les tâches réalisées par ces derniers sont davantage susceptibles d’être réalisées par les machines). Les avancées informatiques se poursuivent et permettent aux machines de réaliser un éventail toujours plus large de tâches jusqu’à présent réalisables par les seuls travailleurs, notamment qualifiés. C’est le cas de l’intelligence artificielle, dont les effets concrets sur les travailleurs restent à étudier.