Au cours des trois dernières décennies, les inégalités mondiales de revenu, c’est-à-dire les écarts de revenu entre l’ensemble des individus à travers le monde, ont eu tendance à diminuer (Lakner et Milanovic, 2016 ; Milanovic, 2021 ; Chancel et Piketty, 2021). En parallèle, les ratios richesses sur revenu ont fortement augmenté dans plusieurs pays développés et en développement (Piketty et Zucman, 2014).
samedi 19 mars 2022
La capitalisation des classes moyennes mondiales
vendredi 11 mars 2022
Le boomerang des inégalités mondiales
Ces dernières décennies ont été marquées par une baisse des inégalités mondiales de revenu (Lakner et Milanovic, 2016). Cela s’explique notamment par la réduction des écarts de revenu entre les pays, le niveau de vie des pays en développement ayant enfin convergé vers celui des pays développés. En l’occurrence, cette convergence tient pour beaucoup à l’essor de l’économie chinoise, qui a permis à des centaines de millions de personnes de quitter l’extrême pauvreté en quelques décennies.
mercredi 2 mars 2022
En Italie, les 10 % les plus riches captent près de 40 % des revenus
Dans un nouveau document de travail publié par le Laboratoire sur les inégalités mondiales, Demetrio Guzzardi, Elisa Palagi, Andrea Roventini et Alessandro Santoro (2022) ont combiné les données tirées des enquêtes, des registres fiscaux et des comptes nationaux pour reconstituer la répartition du revenu en Italie pour la période allant de 2004 à 2015. Ils ont notamment à mieux prendre en compte le biais dans la déclaration des revenus du patrimoine et l’évasion fiscale que n’a pu le faire la littérature existante.
La réallocation de la main-d’œuvre détériore le pouvoir de négociation des travailleurs
Depuis travaux fondateurs de Louis Jacobson et alii (1993) et de Henry Farber (1993) à la récente étude d'Antoine Bertheau et alii (2022), plusieurs analyses ont suggéré que les licenciements se traduisaient par des pertes de revenu à long terme pour les travailleurs. Plusieurs études ont conclu que cela s’expliquait par une tendance des travailleurs licenciés à être réembauchés à un emploi moins rémunérateur que celui qu’ils avaient perdu. La productivité et la prime salariale étant positivement corrélées entre les entreprises, certains y ont vu une tendance des travailleurs licenciés à être réembauchés dans une entreprise moins productive que celle qu’ils ont quittée. Ce n’est pas forcément le cas : plusieurs travaux récents notent que les entreprises les plus productives peuvent être caractérisées par une faible part de la valeur ajoutée consacrée au travail (Autor et alii, 2019 ; Aghion et alii, 2020).